[Littérature] Ewa

Auteur/rice : Matthieu Biasotto
Genre : Thriller/Suspens
Edition : Auto-édité
Parution : Mars 2017
Nombre de pages : 372 pages

~~~~~ J’ai lu ce livre dans le cadre de l’ABC Challenge des auto-édités ~~~~~~

Résumé :

ewa

Elle s’appelle Ewa. Elle est particulière. Elle ne doit jamais se regarder dans un miroir. Jamais. Son don étrange est une malédiction qu’elle ne maîtrise pas. Son passé est difficile à porter. Il lui est impossible de partager son secret. Elle ne peut faire confiance à personne. Enfermée « pour son bien » à Miedzeska, dans une pension pour filles au cœur de la Pologne, Ewa survit entre humiliations et sévices. Elle serre les dents en rêvant d’évasion, mais personne ne s’échappe de cet internat. Alors pourquoi des filles disparaissent-elles sans laisser de traces ? Que deviennent-elles ? Et surtout… qui sera la prochaine ? Ewa ne doit jamais céder à l’appel des miroirs, elle le sait. Elle a juré. Et si la vérité se cachait dans son reflet ?

En quelques mots :

Ce que j’ai aimé : la plume addictive et tortionnaire (oui, oui lol), les personnages tous autant énigmatiques, la précision des descriptions, l’originalité de l’histoire et du don d’Ewa, le suspens haletant et la fin époustouflante

Ce que je n’ai pas aimé : certaines scènes abominables et assez choquantes

Mon avis :

Avant tout, je tiens à remercier de tout cœur Matthieu Biasotto pour sa confiance et l’envoi de son livre. Je suis ravie d’avoir enfin pu découvrir l’étendue de son talent et ne ressors pas indemne d’ailleurs de cette histoire…

Dans ce récit habilement construit où les rebondissements ne manquent pas de nous faire perdre la tête, nous suivons le calvaire que vit la jeune Ewa dans ce pensionnat de l’horreur. Bien qu’elle vienne tout droit d’une famille aisée et que son oncle ait payé son séjour pour les trois années prochaines, ce pensionnat pour jeunes filles de la bourgeoisie polonaise ne laisse présager rien de bon…

Autant vous dire qu’à son arrivée, le ton est donné ! Face à ses congénères ayant le diable au corps, l’intégration pour Ewa s’avère des plus difficiles… Les jeunes filles ne ménagent pas leur « colocataire » dès qu’il s’agit de lui faire vivre les pires traitements et la malmener. Idem en ce qui concerne les corrections infligées par la direction du pensionnat. Et pourquoi ont-ils enlevé tous les miroirs du pensionnat pour l’arrivée de cette nouvelle fille?

On assiste dans ce récit aux premières loges aux immondices infligées à ces jeunes filles, tiraillées entre souffrances, univers malsain et humiliations. Ce récit m’a clairement pris aux tripes et les rebondissements sont menés d’une main de maître par l’auteur qui nous malmène de sa plume habile et tortionnaire ! Matthieu Biasotto a l’art et la manière de nous plonger dans un climat des plus glaçants et oppressants. Pour preuve, son style de narration à la première personne a le mérite de nous immerger dans le vécu d’Ewa allant jusqu’à nous faire ressentir ses souffrances autant physiques que psychiques. De la même manière, le rythme bref et saccadé des phrases entremêlé à des interrogations renforce ce climat glauque où règnent violence et haine, à tel point qu’on se sent mal à l’aise à la lecture de certains passages (notamment celui de la correction d’Ewa, plus précisément l’épisode des toilettes, entre autre…)

De cette manière, nos émotions ne sont aucunement ménagées et Matthieu Biasotto prend un malin plaisir à nous torturer les méninges du début à la fin. Dans les faits, tout nous laisse croire à plusieurs reprises à une lueur d’espoir, on a envie à chaque instant que la jeune Ewa s’en sorte, cherchant à comprendre le pourquoi du comment de ces horreurs. Va t-elle parvenir à préserver son étrange secret ? Et si ses camarades le découvrent, que deviendra t-elle ?

En présence d’un suspens aussi dominant, pas le moindre instant on ne devine ce que l’auteur nous a réservé… Bref, cette histoire nous fait vivre des émotions dignes des plus impressionnantes montagnes russes ! Rien n’est joué pour quiconque et ce jusqu’au fin mot de l’histoire.

Au fil des pages, le doute pèse sur chacune des intentions des protagonistes, allant d’Ewa jusqu’à l’immonde et énigmatique directrice en passant par l’adorable (ou pas…) Maciej, fils de l’homme à tout faire du pensionnat. On aime (ou pas) détester la Directrice, bien qu’il soit impossible à nos yeux d’être aussi froide et sans cœur. En tout cas, c’est l’impression que cette ignoble femme m’a donné. En d’autres termes, les personnages sont savamment pensé et ce dans les moindres détails ce qui procure un caractère des plus réaliste à cette histoire, pour notre plus grand plaisir.

Plusieurs interrogations nous hantent : Ewa va t-elle survivre à ce pensionnat de l’horreur ? Va t-elle réussir à survivre au sein de cet établissement malgré cet étrange don qui lui vaut d’être différente? Sera t-elle capable de le garder secret ? Et enfin, Maciej, et les autres sont-ils finalement digne de confiance? Tant de doutes auxquels vous trouverez des réponses en faisant la connaissance de l’innocente et mystérieuse Ewa.

Et vous? Sortirez-vous indemnes de ce périple insoutenable en plein cœur de cette « prison » de Miedzeska?

Attention ! Âmes sensibles passez votre route. Cette histoire comprend certaines scènes pouvant heurter la sensibilité des lecteurs non-avertis !

acheter sur amazon

6 réflexions sur “[Littérature] Ewa

  1. Jacaranda dit :

    Tu lis beaucoup d’auto-édités, c’est génial de voir des blogs sortir un peu des sentiers battus 🙂
    Je connais que de nom cet auteur, et je n’avais jamais lu d’avis sur un de ces romans. ça devrait me plaire en tout cas.

    J’aime

Laisser un commentaire